L’inflation plus élevée que prévu a conduit à une hausse des rendements obligataires sous l’effet de la réévaluation par les investisseurs de leurs anticipations relatives aux possibles baisses de taux – tant sur le plan de l’ampleur que du calendrier. Actuellement, les rendements se rapprochent à nouveau des sommets atteints au cours de ce cycle. La dernière fois que des niveaux similaires ont été observés, c’était en octobre 2023, lorsque le rendement de l’emprunt d’État américain à 10 ans avait bondi à 5 %. Cela s’est avéré par la suite être une formidable occasion d’acheter des obligations. En effet, l’indice de l’emprunt d’État américain a signé un gain de près de 8 %, tandis que la part libellée en USD du fonds M&G (Lux) Optimal Income Fund1 a enregistré une performance totale brute de frais de 11 % jusqu’au 31 décembre 2023. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Mais, la forte hausse des rendements - et la baisse qui a suivi - s’est produite rapidement et a pris de court de nombreux investisseurs. Par la suite, nombre d’entre eux ont conservé des liquidités dans l’intention de les utiliser lorsque les valorisations redeviendraient attractives. Si le marché n’offre pas souvent de seconde chance, il semble toutefois que les investisseurs puissent bénéficier d’une nouvelle opportunité cette fois-ci.
Voici trois raisons pour lesquelles nous pensons que les taux actuels sont encore intéressants et que les investisseurs doivent envisager d’allonger la duration :
1. Les baisses de taux ont quasiment été écartées : Les mouvements des marchés fluctuent souvent entre des extrêmes plutôt que de suivre une trajectoire régulière. Si la Réserve fédérale américaine n’a pas dévié de son message, les intervenants sur les marchés se sont quant à eux montrés plutôt erratiques en passant d’anticipations de « taux durablement élevés » à des prévisions de multiples baisses de taux en 2024-2025. À l’heure actuelle, les investisseurs en sont revenus à une opinion penchant en faveur de taux durablement élevés : pratiquement aucune baisse n’étant anticipée cette année (Graphique 1 ci-dessous, sur la base des prévisions relatives au rendement de l’emprunt d’État américain à 2 ans). En conséquence, nous estimons que la plupart des nouvelles négatives ont déjà été prises en compte par le marché.
Graphique 1. L’alternance de deux scénarios : les investisseurs ne prévoient pratiquement plus de baisses de taux en 2024