Changer de regard sur les titres adossés à des actifs

3 min de lecture 4 oct. 24

Dans l’univers des marchés privés relevant de la dette structurée, les titres adossés à des actifs (plus connus sous le nom d’ABS) sont souvent mal considérés. Dans une démarche de rendement et diversification, ils peuvent offrir pourtant des perspectives attrayantes, explique Kelly Hebert, Country Head France, BeLux chez M&G Investments.

Pourquoi les titres adossés à des actifs sont-ils à ce point négligés par les investisseurs ? Sans doute parce qu’ils sont encore trop souvent mal compris. «Aussi connus sous le nom d’Asset Backed Securities (ABS), ces produits sont des obligations adossées à un panier de prêts aux caractéristiques similaires, dont les catégories peuvent être diverses : immobiliers, commerciaux, étudiants, à la consommation…», commente Kelly Hebert, Country Head France, BeLux chez M&G Investments. «Ils s’apparentent à un panier d’actifs, dans lequel on retrouve des crédits rachetés à une banque par un fonds d’investissement. La démarche vise à offrir un rendement aux investisseurs, via le paiement régulier du capital et des intérêts par les emprunteurs au fil du temps.»

Besoin de démystification

L’investisseur, lorsqu’il opte pour ces produits relativement complexes, dépend donc de la capacité de remboursement d’une multitude d’emprunteurs, diluant généralement le risque de défaut. Il existe toutefois une multitude d’emprunteurs ABS, assurant des rendements variés avec des niveaux de risques divers, selon la séniorité des crédits qui les constituent. «Ces produits ont souvent mauvaise presse, car ils sont associés à la crise des subprimes aux États-Unis. Il faut cependant démystifier cette classe d’actifs. Les ABS européens sont structurellement distincts des ABS américains : les réglementations qui s’imposent aux banques pour l’octroi de crédits sont bien plus exigeantes que celles qui s’appliquent aux États-Unis. Le risque de défaut d’un emprunteur est dès lors bien plus faible en Europe», assure Kelly Hebert. «En outre, les crédits européens sont le plus souvent garantis par une hypothèque, une voiture, une propriété commerciale donc en cas défaut il n’y a pas nécessairement une perte pour le prêteur.  Au niveau de la constitution de ces titres, la diversification des prêts dans le panier tend à réduire considérablement le risque.»

Risque maîtrisé, performances attrayantes ?

La comparaison des performances entre les ABS européens et américains sur les 20 dernières années témoigne d’un taux de défaut de 0,2 % par an en Europe contre 0,4 % aux États-Unis. Si l’on s’en tient aux ABS qui s’adossent uniquement à des crédits immobiliers, le taux de défaut est de 0,3 % en Europe contre 4,70 % aux États-Unis1. Le risque apparait dès lors comme particulièrement faible. «Pour un même niveau de notation des produits, de AAA à BBB, les ABS offrent des rendements supérieurs à ceux des obligations d’État ou d’entreprises», précise Kelly Hebert, pour qui les ABS constituent un levier de diversification de portefeuille qu’il ne faut pas négliger. L’un des autres atouts de ces produits selon elle réside dans le fait qu’ils sont adossés à des crédits dont le taux est variable. Les rendements sont donc généralement préservés, quelle que soit la manière dont évoluent les taux directeurs. De plus, en termes de construction de portefeuille les ABS ont un faible niveau de corrélation avec le marchés des actions ou des obligations classiques2.

S’appuyer sur des compétences solides

La mise en œuvre d’ABS implique toutefois de solides équipes, composées d’analystes et de juristes expérimentés, capables de mener des due diligence poussées et de répondre aux exigences réglementaires qui encadrent de tels produits. Avec plus de 7 milliards d’actifs sur la dette structurée, M&G investit depuis longtemps dans le développement de compétences qui lui permettent de promouvoir une offre attractive. «La complexité associée à ces produits et l’investissement nécessaire pour les mettre en œuvre font que nous sommes plus exigeants sur les rendements attendus», ajoute Kelly Hebert. «Tout ce travail, évidemment, doit bénéficier aux investisseurs qui nous font confiance.»

1Source: S&P data December 2023. Rolling 1 yr default rate since 2001 (Global structured finance default study and rating transitions), M&G.
2Source: S&P data December 2023. Rolling 1 yr default rate since 2001 (Global structured finance default study and rating transitions), M&G.

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Rédigé par Paperjam Luxembourg

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