Obligations
5 min de lecture 1 sept. 24
Au lendemain de la crise financière, les banques centrales ont sorti l'artillerie lourde afin de relancer l'économie. “L'une des principales armes dans leur arsenal était le taux directeur”, souligne Olivier Fumiere, Investment Strategist chez Belfius. “En l'abaissant sensiblement, elles ont réduit l'attrait de l'épargne pour les consommateurs, et accru celui des investissements pour les entreprises.”
Les baisses de taux, ainsi que l’achat massif d'obligations d'État et d'entreprise par les banques centrales, ont eu un impact significatif sur les marchés. “Les taux bas ont créé un environnement fertile pour les actions, à défaut d'alternative produisant des rendements décents”, note Olivier Fumiere. “Pour les produits à revenu fixe tels que les obligations, les bons du Trésor et les comptes à terme, une période de vaches maigres s'est dès lors amorcée.”
Le marché obligataire connaît quant à lui un regain d'activité. “Les épargnants et les investisseurs se sont récemment tournés en nombre vers ces produits, séduits par la perspective de rendements supérieurs et de risques moindres”, confirme Kelly Hébert, Country Head FraBeLux chez M&G Investments. “Cet enthousiasme retrouvé a été principalement alimenté par la hausse des taux directeurs, une intervention visant à freiner l'inflation.”
Les obligations d’entreprises, plus particulièrement, ont opéré un retour en force. Aux yeux de Kelly Hébert, il est désormais possible d'obtenir des rendements plus que décents et prévisibles dans l’ensemble des segments obligataires. “Par exemple, le rendement des obligations d'entreprises de haute qualité (EUR Investment Grade) s'élève à quelque 3,7%, contre 2,1% il y a 10 ans. Pour les obligations d'entreprises plus risquées (EUR High Yield), le rendement se situe autour de 5%. Que vous soyez un investisseur défensif ou dynamique, vous pouvez à nouveau réaliser des opérations intéressantes avec des rendements qui, dans un portefeuille obligataire mixte, peuvent dépasser aisément 4 à 5%.”1
Dans plusieurs régions, le cycle des taux d'intérêt semble se situer à un moment charnière. “Alors que la Réserve fédérale américaine hésite encore, les banques centrales de Suisse, de Suède, du Canada et de la zone euro ont réduit leurs taux après une longue pause”, reprend Olivier Fumiere. “Pour l'heure, on ignore ce que le futur nous réserve. Ceci étant dit, plus les marchés anticipent une baisse des taux d'intérêt, plus les pics de rendement disparaissent rapidement. Il peut donc être intéressant de sécuriser ces rendements plus élevés pour les prochaines années. Le cas échéant, vous pourrez continuer à bénéficier de rendements attrayants, quelles que soient les intentions des banques centrales."
De notre point de vue, l'un des moyens d'obtenir des rendements potentiels supérieurs est d'investir dans un fonds obligataire à durée et échéance fixes.
Au premier trimestre de cette année, 13 milliards d'euros nets ont d’ores et déjà été investis dans cette catégorie de fonds en Europe, selon Morningstar2. Bien plus que la majeure partie des autres classes d'actifs. “Ce type de fonds offre aux investisseurs de bénéficier de rendements attractifs tout en maintenant un certain degré de certitude, de stabilité et de prévisibilité”, ajoute Kelly Hébert.
Ces fonds investissent dans un portefeuille diversifié d'obligations qui arrivent toutes à échéance à peu près au même moment. “Cela permet de profiter des niveaux actuels des taux d'intérêt, d'empocher un coupon séduisant chaque année ou de le capitaliser, et d'avoir la quasi-certitude de récupérer le montant investi à une date précise dans le futur”, conclut l’experte.
La valeur des investissements est vouée à fluctuer, pouvant conduire les prix à la baisse comme à la hausse, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer le montant initial investi. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les opinions exprimées dans le présent document ne sauraient en aucun cas constituer des recommandations, des conseils ou des prévisions. Nous ne sommes pas autorisés à donner des conseils financiers. En cas de doute quant à la pertinence de votre investissement, nous vous invitons à vous rapprocher de votre conseiller financier.